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Le renard argenté


Le renard argenté et une forme mélanistique du renard roux (Vulpes vulpes)

Il a été apprivoisé sous l'effet d'un élevage sélectif les rendant plus dociles et développant des traits typiquement canins.

 

LE PROJET INITIAL :

L’expérience avait été lancée par des scientifiques intéressés par le thème de la domestication et le processus par lequel les loups sont devenus des chiens apprivoisés et domestiqués.

Ils avaient remarqué chez les chiens adultes le maintien de traits juvéniles, à la fois morphologiques, comme des crânes plus larges que la normale par rapport à leur longueur, et comportementaux, comme les gémissements, les aboiements et les attitudes de soumission.

À une époque où le Lyssenkisme était une doctrine d’État officielle, l’engagement de Dmitri Beliaïev pour la génétique classique lui coûta son poste à la tête du département pour l’élevage des animaux à fourrure, au laboratoire central de recherche pour la fourrure d’élevage de Moscou en 19482. Durant les années 50, il poursuivit ses recherches en génétique sous le couvert d’études sur la physiologie animale.

Dmitri Beliaïev pensait que le facteur sélectionné lors de la domestication n’était ni la taille ni la reproduction, mais des traits comportementaux, en particulier la propension à la domestication. Il effectua la sélection en fonction de la faible distance de fuite, c'est-à-dire la distance minimale à laquelle l’animal pouvait être approché jusqu’à ce qu’il cherche à fuir. La sélection de ce comportement imitait le processus naturel de sélection qui avait dû se produire chez les ancêtres des chiens. Beliaïev pensait que la domesticabilité, plus que n’importe quel autre trait, avait certainement déterminé la capacité d’adaptation d’un animal à la vie avec les humains. Dmitri Beliaïev décida de tester sa théorie en apprivoisant des renards, plus précisément le Renard argenté, une version plus foncée du Renard roux.

 

ETAT ACTUEL DU PROJET :

À la suite de la chute de l’Union Soviétique, le centre a rencontré de sérieuses difficultés financières. On comptait en 1996 sept cents renards apprivoisés, mais en l’absence de fonds pour la nourriture et les salaires ce nombre a dû être réduit à 100 en 1998. La plupart des dépenses du centre sont couvertes par la vente de renards comme animaux domestiques ; cependant la situation financière reste délicate et de nouvelles sources de financement externes sont recherchées.

 

L’expérience scientifique démontre la complexité du processus de domestication. Cette dernière n’est pas qu’une histoire de sélection artificielle et d’emprise humaine. L’évolution naturelle affleure toujours en filigrane, prête à reprendre ses droits. La domestication résulte plutôt d’une combinaison savante de sélection artificielle et d’adaptation naturelle, dont l’intelligence humaine a appris à tirer parti.

Bien ou mal, je vous laisse vous faire votre propre avis sur la chose, car de nombreux autres facteurs entre en jeu comme par exemple le risque q'un tel animal tombe en la possession de n'importe qui (maltraitance, abandon, caprice de "star", etc...) ou qu'il serve finalement au trafic de fourrure, plus facile puisque domestiqué. Beaucoup d'être humain ont déjà du mal à s'occuper correctement d'un chien ou chat, est-ce une bonne idée de lui donner tout ce qu'il désir afin de satisfaire son besoin d'originalité et de regard des autres ?

Sources : Wikipédia et animogen.com


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